de Bernard BRETONNIERE

Spectacle créé en 2013 - Durée : 1h

« Suite de proses rapides pour dire un père » : à coup de plus ou moins petites strophes, l’auteur donne forme à un portrait pointilliste de son père ou plutôt de l’image qu’il se fait de lui. Il évoque anecdotes, manies, obsessions et lubies paternelles, s’interroge sur la nature de leurs rapports, pose la question de l’amour et de l’éducation, va et vient entre ses souvenirs, ses questionnements d’enfant et le regard de l’adulte qu’il est devenu. Il s’amuse à mêler les registres pour dire un père qui est aussi l’incarnation d’une langue ancrée dans un terroir, une langue d’ « avant la TSF ».
Un texte rythmé, charnel et drôle à l’inverse d’une nécrologie, célébration d’un père vivant, et bon vivant ! Un texte poétique qui appelle la représentation.

Note d’intention

Photos éparpillées, fragments d’un portait, figures, oui, figures d’un père, du père, le sien, le nôtre, ce père que l’on aurait souhaité ou celui que l’on est. Pas un tombeau  est une parole vivante, une adresse, une sorte d’invitation à partager autour d’une bonne bouteille. Cette histoire on la connait, elle nous ressemble, elle nous parle… d’un proche. Cette intimité, j’ai souhaité la renforcer avec la représentation et proposer à l’acteur un espace de jeu propice à la proximité. Un intérieur aussi vivant que le père de Pas un tombeau, un lieu de vie qui se raconte lui aussi. C’est pourquoi, il m’a semblé juste de jouer ce spectacle à domicile, sans changer la disposition du mobilier. Adapter, en fonction de chaque représentation, les déplacements de l’acteur de façon à ne pas dénaturer les intérieurs et permettre de produire une relation plus directe entre spectateurs et acteur. Chaque séance devient alors singulière et, pour Gérard Guérif, une première.

                                                   François Parmentier