De Mateï VISNIEC

"Nous sommes à l’aube de la fin du monde (de la fin d’un monde ?) à l’aube de la « fin de chacun » qu’il ait été gangster, star de ciné, paparazzi, chercheur, fonctionnaire, musicien, clochard, etc. Les personnages, perdus dans un monde où la pensée n’existe plus, vont glisser petit à petit, au fil des heures d’une nuit sans fin vers le chaos d’un jour. "

Malgré cette odeur de fin du monde qui plane, les hommes restent prisonniers de leurs obsessions, leurs habitudes, leur folie. Chacun reste emprisonné dans sa propre mécanique. Autistes et dérisoires, les personnages ne se soucient guère de ce qui les menace réellement seul le personnage du distributeur de boisson semble s’émouvoir de cette situation.

Il y a là une sensibilité dérisoire, un comique grinçant, des personnages d'une humanité décalée, qui ne savent plus très bien dans quel monde ils vivent, si le soleil se lèvera sur leurs misères, leurs crimes, leurs interrogations ?

Les personnages,  figures de la société, ont  une fonction bien définie (L’homme pour qui la naissance a été  une chute, l'homme au violoncelle, la vielle dame à la boussole etc.). Leurs obsessions en font des êtres absurdes : ils déploient une énergie folle pour atteindre leurs objectifs.